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        Sud Languedoc Magazine N° 3, Juillet 2021

                                             S A G A  F A M I L L I A L E

        Il n’existe plus que quelques familles qui depuis de nombreuses générations perpétuent la tradition
        vigneronne sur des terres familiales comme les LORGERIL, Reich de PENNAUTIER ou BERTRAND
        dans l’Aude ou les CUNY, PUECH, ANDOQUE ou FABRE en Hérault.
        Notre choix pour cette première saga s’est porté sur la famille BONFILS vignerons depuis 1870.


        Nous avons donc réalisé un interview de Laurent BONFILS  PDG du groupe.
        Sud Languedoc Magazine


        La famille Bonfils après 6 générations de vignerons reste une belle exception de continuité dynastique
        du  Sud  Languedoc  où  le  développement  du  patrimoine  viticole  s’effectue  notamment  avec
        l’agrandissement des membres de la famille. Comment passe-t’on le flambeau à tant de générations ?


        Laurent BONFILS
        En  adaptant  notre  univers  au  monde  de  demain,  aux
        consommateurs de demain. Il faut savoir rester attentif aux
        évolutions du marché et des tendances.
        Hier le Languedoc été fait de vrac, on l’a accompagné pour
        qu’il soit fait de bouteilles et de vins de qualité, demain sera
        encore un autre challenge.


        SLM
        La  passation  de  l’ensemble  des  patrimoines  viticoles  d'une
        génération  à  l'autre  est  devenue  une  épreuve  périlleuse  en
        France par la taxation sur les successions, après 6 générations
        cet écueil reste-t-il une préoccupation de tous les jours ?


        Laurent BONFILS
        Le jour où on m’a passé le flambeau, on m’a aussi transmis
        le challenge de résoudre cette passation. Si la transmission se fait sur du long terme ce n’est pas si
        compliqué.  Dans  notre  famille,  les  générations  s’interconnectent  sur  35ans,  ce  qui  nous  permet
        d’assurer les passations sur ce laps de temps.


        SLM
        L’expertise de votre famille en tant que grands vignerons fait que chaque parcelle de chaque domaine
        est scrupuleusement analysée afin de tirer le meilleur de chaque terroir, ainsi vous n’hésitez pas à
        arracher  et  replanter  différents  cépages.  Récemment  avez-vous  arraché  certains  cépages  pour  en
        replanter d’autres ? Est-ce toujours le résultat escompté et qu’analysez-vous pour pouvoir prendre la
        décision d’arracher ?


        Laurent BONFILS
        Les espaces en production font l’objet de renouvellement réguliers, de ré-encépagements afin de
        les perpétuer et de préserver un niveau qualitatif harmonieux. Chaque année, des parties de vignobles
        sont replantées et entrent en production dans les quatre à cinq années qui suivent. Cette démarche
        accroit le potentiel des hectares en production.
        Les types de cépages et leurs conduites dépendent des objectifs que l’on veut atteindre, et ce que
        l’on veut atteindre, c’est l’adaptation aux goûts des consommateurs.
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